Suite au jugement rendu le 30 décembre par le tribunal administratif de Rennes sur le recours de l'association pour l'application de la loi Littoral (Ouest-France d'hier) en pays d'Auray, Jean-Jacques Mérour analyse la situation.
« C'est un cadeau de fin d'année teinté d'une certaine amertume. Premier constat plutôt satisfaisant : il s'agit d'une annulation partielle qui se divise schématiquement en trois. Une annulation des zones constructibles en frange des hameaux et villages consacrant une jurisprudence des tribunaux administratifs désormais bien établie. Il ne sera plus possible de construire en dehors des zones agglomérées de Mériadec et du bourg de Pluneret au sens large du terme. C'est aussi l'annulation de l'ensemble de la zone 2AUi de Lissaden des deux côtés de la RD 17 bis.
« Enfin, c'est l'annulation de la zone AU de la Villeneuve considérée comme une extension d'urbanisation du fait qu'elle se situe de l'autre côté de la trame verte du Rohu. Cette trame verte souhaitée par les élus, fortement conseillée par les services de l'État, devient un élément handicapant dans le contexte de la jurisprudence. Il aurait mieux valu la limiter et augmenter la surface urbanisable.
« Par ailleurs, estime Jean-Jacques Mérour, l'absence de schéma de cohérence territoriale a été très pénalisante pour la commune ».
Pour le maire, ce projet de zones d'activités était avant tout un projet d'aménagement économique du pays d'Auray : « C'est surtout ce dernier qui s'en trouvé pénalisé et fragilisé. Il conviendra d'en tirer les conséquences face à une agglomération vannetaise qui continue de se développer et de créer de l'emploi. En un mot, il faut penser de nouvelles stratégies économiques ».
Le conseil municipal devra décider, le 21 janvier, de faire appel du jugement ou pas. La commune a deux mois pour le faire. « Enfin, conclut Jean-Jacques Mérour, si le projet de Lissaden est aujourd'hui gelé, il n'est pas complètement enterré dans la durée ».